MYSTERIOUSシリーズは只のフォーカスを失った写真ではない。
被写体を含む全体に「bokeh=ぼけ」という付加情報の表層をコーティングして現実世界を拡張させているのだ。
つまり、意図的にアウトフォーカスさせることにより、その奥底に様々な想像を駆り立てる仮想世界を創り上げて、
現実と仮想のボーダーレス化を図っている。
「bokeh=ぼけ」を帯びた被写体は鑑賞者に真のリアリティを語りかけてくるのだ。
私の云う真のリアリティとは、フィクショナルなリアリティではなく、パラフレーズされたリアリティと言えるだろう。
因みに「bokeh」は日本語の「ぼけ」が由来の言葉である。
日本人には古くから「ぼけ」を楽しむ文化が本能的にあると考えられる。
それは、水墨画や日本画や水彩画で顕著に見られる「ぼかし」や「にじみ(日本画では垂らし込み)」という表現方法からも窺える。
水墨画の画法だと「破墨法」が写真の「bokeh=ぼけ」に近いだろうか。
MYSTERIOUSシリーズは「bokeh=ぼけ」をユニークに作品へ取り入れ、独自性の強い写真にして個性を確立させたい。
私は日本人が備えている美意識である「bokeh=ぼけ」の探求に挑んでゆく。
The MYSTERIOUS series is not just a series of out-of-focus photographs.
The entire image, including the subject, is coated with a surface layer of additional information called "bokeh" to expand the real world.
In other words, by intentionally out-of-focusing the subject, the virtual world that drives various imaginations is created in the depths of the image.
In other words, by intentionally out-focusing the viewer, the artist creates a virtual world that spurs various imaginations, thereby creating a borderless reality and virtuality.
The subjects, imbued with a "bokeh," speak to the viewer of true reality.
What I mean by true reality is not a fictional reality, but a paraphrased reality.
Incidentally, the word "bokeh" is derived from the Japanese word "bokeh."
It is thought that Japanese people have an instinctive culture of enjoying "bokeh" since ancient times.
This can be seen in the expression methods of "blur" and "ooze" (in Japanese painting, "Tarashikomi"), which are prominent in Suiboku-ga (ink painting), Nihonga (Japanese-style painting), and Suisai-ga (watercolor painting).
In the case of Suiboku-ga, the "broken ink method" is similar to the "bokeh" in photography.
For the MYSTERIOUS series, I would like to uniquely incorporate "bokeh" into my work to create photographs with a strong sense of uniqueness and establish their own individuality.
I will continue to explore the "bokeh," which is an aesthetic sense possessed by the Japanese people.
La série MYSTERIOUS ne présente pas des photos dont la mise au point est défaillante.
Elle élargit les perspectives du monde réel et y ajoute une dimension supplémentaire en tapissant de « bokeh = flou » l’œuvre et son sujet.
De plus, en ayant volontairement recours au « bokeh = flou », j’ai créé un monde chimérique au fond duquel on peut laisser libre cours à son imagination, et gommer la frontière entre le réel et le fictif.
Le sujet une fois vêtu de « bokeh = flou » conte au spectateur la vraie réalité.
Ce que j’appelle vraie réalité ne s’entend pas en opposition à une réalité fictive, mais plutôt par opposition à une réalité paraphrasée.
Par ailleurs, le terme « bokeh » comme technique de photographie vient de son homonyme signifiant « flou » en japonais.
Il semble que l’attrait des Japonais pour le « flou » en art existe instinctivement depuis l’Antiquité.
On le retrouve en effet dans le terme de « bokashi » utilisé pour décrire le flou bien présent dans le suiboku-ga (peinture à l’encre), le nihonga (peinture japonaise) ou dans l’aquarelle, ou dans le terme de « nijimi (aussi appelé « tarashikomi » en nihonga) ».
Dans le suiboku-ga, il existe une technique particulière appelée « habokuhô » qui est assez proche du « bokeh = flou » en photo.
Dans la série MYSTERIOUS, j’ai intégré de façon unique le « bokeh = flou » à l’œuvre, ce qui donne à ces photos une forte personnalité et me permet de revendiquer mon style.
Je me suis donné pour mission d’explorer le « bokeh = flou », ce sens esthétique propre aux Japonais.